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Interview : RetroVision pour TIME MACHINE

Par Alban Sauty

Afin d'évoquer le développement de son label baptisé Time Machine, RetroVision nous a accordé une interview dans laquelle il revient sur l'historique de ce projet et la direction artistique qu'il souhaite lui donner. Le jeune producteur revient aussi sur le processus de sélection des titres qui seront signés chez Time Machine.


Tu viens de lancer TIME MACHINE, ton premier label, raconte nous l’histoire de ce projet ?

"A la base mon manager Stephan est venu vers moi pour me dire qu'il avait une idée dont il avait parlé avec Don Diablo. Il m'a proposé d'avoir mon propre label où je pourrai gérer les sorties des titres dessus, gérer la direction artistique et eux s'occuperaient de tout ce qui est contrats/distribution etc."

Quelles ont été tes motivations et à quels obstacles as-tu été confrontés durant ce processus ?

"Ce qui m'a motivé c'est d'essayer d'abord quelque chose de nouveau. Je n'ai jamais eu de label avant, alors ça a été pas mal d'apprentissage aussi. J'ai eu plusieurs problèmes notamment pour les artworks (pochettes d'album) où j'ai faillit me faire avoir par un graphiste qui voulait me revendre des images piquées sur le net.



J'ai fini donc par décider de tout faire moi, des pochettes aux écoutes des démos, du mastering au choix des titres qui sortent comme pour les réseaux sociaux. Pour ce dernier j'ai un ami qui m'aide depuis quelques jours pour gérer le compte Instagram.
"

TIME MACHINE s’inscrit comme un sub-label d’HEXAGON. Quel rôle joue le label de Don Diablo dans TIME MACHINE ?

"Don Diablo a créé HEXAGON, il est aussi mon co-manager avec Stephan. Ils m'ont tous les deux aidé à lancer ce projet et à le promouvoir".


De gauche à droite : Stephan Oorbeek, RetroVision, Ashley Patterson (CEO de Ace Agency), Don Diablo (CEO d'Hexagon), Nick

Quelle est l’identité musicale et visuelle de ton label ? Comptes tu les faire évoluer ? Si oui dans quel sens ? Si non pour quelles raisons ?

"J'ai envie de donner un côté très "dj" à ce label. J'aimerai que ça soit un label où les sorties soient activement jouées par les plupart des dj's, qu'elles soient avant-gardistes sur leur temps également."

TIME MACHINE s’accompagne d’un premier titre intitulé "Feel Your Touch" quel a été le processus créatif de ce titre ? Pourquoi avoir choisi celui-ci plutôt qu’un autre ?

"J'ai fait la base de ce titre en 1h30 durant un challenge lancé avec des amis. Ensuite, je l'ai trouvé plutôt pas mal et j'ai décidé de le finir le lendemain. Je pense avoir choisi ce titre car il était facilement jouable par une grande variété de dj's. J'ai aussi fait plusieurs tests "live" du morceau et le public accrochait vraiment bien."


Comment peuvent faire les producteurs qui souhaitent te soumettre un titre ?

"J'ai pu mettre en place grâce à LabelRadar un système de démos en ligne qui facilite l'écoute et la réponse aux titres que les producteurs m'envoient. L'adresse est toute simple http://bit.ly/tmdemodrop."

" Si le titre est sélectionné alors HEXAGON prend contact avec l'artiste"


Comment se déroule la sélection des titres ? Et l’après-sélection (quand un titre te plaît que se passe t-il) ?

"J'écoute d'abord un extrait du titre, s'il me plait, je le mets dans une liste où je vais écouter en profondeur le titre plusieurs fois. Je vais aussi l'envoyer si j'hésite à quelques personnes de confiance. Si le titre est sélectionné alors HEXAGON prend contact avec l'artiste/son manager et ils passent à la paperasse."

A 23 ans, avec la création de ce label, tu es l’un des plus jeunes entrepreneurs français dans la musique électronique, quel est ton sentiment face à ce défi à relever ?

"Au début j'avais carrément dit "non" à la proposition de créer mon propre label, mais après y avoir repensé j'ai remarqué qu'il y avait pas mal de jeunes producteurs qui n'arrivaient pas à trouver un endroit où sortir leur titre alors que ce dernier était énorme. Avec ce label je peux aussi mieux gérer mes propres sorties et les placer un peu quand je veux."



Un mot de la fin ?

"il y aura une sortie par mois sur TIME MACHINE, et pas plus. Je n'ai pas envie de jouer la carte de la quantité, j'aimerai vraiment pousser au maximum la promotion sur chaque titre et faire en sorte que les gens attendent avec impatience le prochain à chaque fois."


Crédit Photo : Alban Octed
Alban Sauty Article rédigé par Alban Sauty
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