Ce week-end se tenait la troisième édition du Lollapalooza Paris toujours basé à l'Hippodrome de Longchamp. Une partie de l'équipe était présente sur place, voici notre récap complet de cette belle édition 2019.
Après une édition 2018 qui avait tenu toutes ses promesses avec de belles nouveautés dont une nouvelle Perry's Stage, notre récap est d'ailleurs toujours disponible par ici, nous voici de retour sur l'Hippodrome de Longchamp pour la troisième édition du Lollapalooza Paris.
S'étant fait une place de marque dans le paysage des festivals français dès sa première édition du fait de la réputation du mastodonte américain et son édition mère à Chicago, le Lollapalooza nous ramène chaque année un peu du territoire américain sur notre sol avec des artistes qui se font rares dans l'hexagone notamment du côté de la scène électronique.
Il semblerait que cette édition 2019 ait été une année de régression au niveau de la fréquentation puisque, selon Le Parisien, le festival a attiré cette année 95 000 personnes sur deux jours contre 120 000 pour l'édition 2018. La faute à une programmation jugée plus faible cette année ?
La programmation 2019
Cette année, les organisateurs ont misé sur Twenty One Pilots, Migos et The Strokes pour succéder à Gorillaz, The Killers, les Red Hot Chili Peppers ou encore The Weeknd placés en tête d'affiche les années précédentes. A leurs côtés étaient présents Ben Harper, Migos, Nekfeu, Orelsan, Bad Bunny ou encore le belge Roméo Elvis.
Au milieu de cette programmation éclectique se trouvait un bon nombre d'artistes de musique électronique dont l'actuel numéro 1 au
Top100 DJ Mag,
Martin Garrix, placé sur la
MainStage du festival en clôture du premier jour avec son show
Anima.
Du côté de la
Perry's Stage où se trouve l'ensemble de la programmation électronique, une grande place est faite aux artistes Bass Music avec cette année
Kayzo,
Getter,
Habstrakt qui faisait son grand retour à Paris, Alison Wonderland ou encore K?d.
Les organisateurs ont également programmé des gros shows exclusifs comme un 4B B2B Aazar, Svdden Death B2B Must Die! et le tout premier
Gud Vibrations, composé de NGHTMRE et Slander, VS
Slugz Music, représenté par le canadien Snails.
On a également eu le privilège d'assister au retour de la légende
Eric Prydz dans la capitale, entre deux shows
Holosphere à Tomorrowland, aux sets de
Kungs qui clôturait la
Perry's Stage le premier soir, Jonas Blue ou encore Loud Luxury.
L'organisation
Tout comme l'année passée, très peu de couacs cette année au niveau de l'organisation. Aucune attente à l'entrée du festival mais toujours ce bon temps de marche pour accéder aux contrôles qui permet de fluidifier l'arrivée des festivaliers.
Dans l'enceinte du festival, l'offre de stands et d'animations est très conséquente. On peut y trouver un très large choix de nourriture avec toujours la présence du
LollaChef et de ses chefs gastronomiques. On a pu observer quelques files d'attentes aux heures de pointes pour manger et boire mais il y avait toujours moyen de trouver des stands avec peu d'attente.
La circulation entre les scènes se fait facilement et la sortie du festival est plutôt bien gérée avec des personnes de la sécurité qui font stopper la foule pour permettre l'évacuation des lieux. La seule grosse attente du festival restait, comme l'année passée aux toilettes des filles mais il y avait, comme pour la restauration, toujours moyen de trouver un endroit sans trop d'attente.
Les scènes
Aucun changement pour ce qui est des scènes cette année par rapport à l'édition 2018. Les deux
MainStages sont toujours côte à côte à l'extrémité gauche du festival et sont actives à tour de rôle pour permettre la préparation du groupe suivant tandis que l'
Alternative Stage se trouve à l'entrée du festival et accueille des groupes de divers horizons.
A l'opposé des
MainStages on retrouve la
Perry's Stage, couverte comme l'an dernier et malheureusement toujours sans revêtement au sol. Un vrai point noir qui rendait l'air quasiment irrespirable pendant les sets les plus survoltés avec toute cette poussière.
Côté structure, rien de révolutionnaire par rapport à l'an dernier, seulement un changement d'organisation des panneaux LED et quelques ajouts de jeu de lumière. La scène devient plus intéressante lorsque le soleil se couche, dommage qu'il n'y ait qu'un set de nuit !
On a eu le droit à quelques jets de confettis, CO2 et jets de flammes très agréables pour certains sets sur la
Perry. A noter également les gros moyens employés pour le show
Anima de
Martin Garrix sur la
MainStage qui a eu le droit à un beau feu d'artifice en clôture de son set.
L'une des belles surprises du week-end a été trouvée sur le village
Greenroom où 4 cabanes, d'une capacité d'une vingtaine de personnes, accueillaient tout le week-end des DJ sets. On a pu y retrouver notamment le samedi après-midi l'équipe de
Noir Sur Blanc, label du français Koos, où se sont succéder Keeld, Kramder, Sqwad ou encore Asdek devant un public survolté.
Le public
Très similaire à l'année passée, le public du
Lollapalooza Paris est constitué à plus de la moitié d'étrangers. Toujours dans une vibe très
Coachella, on peut observer un défilé de styles et d'accoutrement plus ou moins originaux. Un décor qui ravi évidemment tout influenceur qui se respecte où la photo devant la mini Tour Eiffel devient le véritable but du séjour.
On a pu croiser toutes les tranches d'âge en se baladant dans le festival, il n'était même pas rare de trouver des familles avec leurs jeunes enfants venues écouter leurs groupes préférés. L'espace
Kidzapalooza, dédié aux plus petits, était remis en place cette année avec des animations ludiques comme l'apprentissage d'instruments avec en professeurs les L.E.J..
Du côté de la
Perry's Stage, on a toujours affaire à un public de connaisseurs. Alors que des artistes dits plus généralistes comme
Kungs ou Jonas Blue ont réussi à blinder la scène, les sets plus pointus ont eu du mal à réunir un maximum de personnes.
Mais on ne va pas bouder notre plaisir quand il est facile d'accéder au plus près des barrières pour voir nos artistes préférés. Pour les sets axés Bass Music, l'ambiance était tout simplement incroyable. Sur le thème du headbang et des pogos sur chaque drop le public a très bien rendu aux artistes ce qu'ils étaient venus chercher au
Lolla Paris, de la violence.
Top Sets de l'équipe ClubbingHouse
Déjà passé par le festival pour l'after à
La Clairière de l'édition 2017,
Kayzo faisait cette fois-ci sa tant attendue apparition sur une scène du
Lollapalooza Paris. Avec de gros passages Métal, Dubstep et même Hardcore, l'américain a laissé la
Perry's Stage en miettes.
Alternant entre des morceaux de son album et des classiques de sa discographie comme "Wake Up" ou "Frequency", le public n'a eu aucun temps de repos. Une grosse prestation de la part de
Kayzo qui a eu le droit à de nombreux jets de CO2 et flammes pendant son set.
Eric Prydz a su attirer la foule sous la tente de la
Perry's Stage; celle-ci venue l'acclamer. Après
l'Electrobeach le week-end dernier, le DJ et producteur suédois a livré un show digne de son « Opus » qui a fait vibrer le public.
De "Pjanoo" à "Every Day" en passant par "Elements",
Eric Prydz nous en a mis plein les oreilles pour le closing de la
Perry's Stage du Day 2 du
Lollapalooza. Un set comme l'aperçu de
son show Holosphère qu'il a présenté lors du premier week-end de Tomorrowland.
Pour son grand retour à la maison après des années d'absence, Habby n'était pas venu faire dans la dentelle sur la
Perry's Stage. Armé de sa Bass House et de ses tracks "Vibin" ou encore le désormais culte "Chicken Soup" avec Skrillex,
Habstrakt en a profité pour dévoiler quelques exclusivités dont sa collab avec Bellecour qui sortira sur Monstercat ou encore la nouvelle collab entre Bellecour et Aazar.
Le français a profité de ce show dans la capitale pour faire monter Basstrick sur scène pour jouer son remix d'"Elevation" de Vladimir Cauchemar et Vald mais également sa mère qui ne l'avait jamais vu jouer, un moment très touchant !
Conclusion
Une nouvelle édition réussie pour le
Lollapalooza Paris malgré une baisse de fréquentation cette année. On attend désormais une vraie évolution du festival, soit l'ajout d'une journée supplémentaire, soit de grosses nouveautés dans les scènes ou la programmation, pour qu'il ne reste pas dans une constante stagnation.
On est toujours ravi de retrouver des artistes qui se font rares en France, notamment du côté de la musique électronique, le tout dans une ambiance très différente des autres festivals français. On espère toujours que ce problème de poussière sera résolu du côté de la
Perry's Stage pour pleinement profiter des sets des artistes.
Le rendez-vous est pris pour la quatrième édition les 18 & 19 juillet 2020 !
Crédit Photo : Sébastien Leconte
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Article rédigé par MAMat
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