Nous nous sommes rendus la semaine dernière chez nos voisins belges pour vivre 5 jours du côté de l'immense Dour Festival. Voici notre récap complet de ce festival hors du commun.
La 31ème édition de Dour avait lieu cette année du 10 au 14 juillet non loin de la ville belge éponyme à quelques kilomètres de la frontière française. Cette édition 2019 fut celle de tous les records puisque le festival a battu son record de fréquentation avec pas moins de 251 000 festivaliers attirés sur 5 jours (le record de 2017 était de 242 000).
Cette 31 édition marque également le deuxième anniversaire du nouvel emplacement du festival, délocalisé l'an passé au pied des éoliennes du fait de l'implantation du entreprise sur l'ancien site. Cette nouvelle localisation a permis d'agrandir le site, d'améliorer le confort des festivaliers mais aussi de s'éloigner du voisinage.
La programmation 2019
Avec plus de 200 artistes répartis sur 8 scènes,
Dour offre chaque année l'un des meilleurs line-up européens de la saison estivale. Festival généraliste, on peut retrouver à
Dour du Rap, de la Techno, du Rock, de la Drum&Bass ou encore du Reggae.
Côté tête d'affiche, on pouvait retrouver cette année Cypress Hill, Skepta, Rae Sremmurd, Damso, Action Bronson, Vald ou encore Schoolboy Q, remplaçant de dernière minute de Asap Rocky, toujours détenu en Suède.
Du côté de la musique électronique, le plateau proposé est tout bonnement incroyable ce qui donne lieu à de vrais casse-têtes pour voir ses artistes préférés.
Pour citer seulement quelques noms, on pouvait retrouver cette année
Disclosure,
Kolsch,
Charlotte De Witte,
Rezz,
Amelie Lens, Nina Kraviz, Rusko, Solomun, Adam Beyer, Bicep ou encore Richie Hawtin et son show Close.
Les artistes belges étaient évidemment présents en force cette année mais nos français n'étaient pas en reste non plus avec la présence de
Mr Oizo, Laurent Garnier, Sebastian, Dima, Dustycloud, I Hate Models, Mome, AZF, Salut C'est Cool ou encore Vladimir Cauchemar.
Les scènes
Avec 8 scènes à son actif,
Dour offre une expérience plus que complète en terme de diversité. Véritables arènes où l'on pénètre via d'énormes conteneurs, les deux plus grosses scènes, la
Last Arena (qui fait office de Mainstage) et la
Elektropedia Balzaal peuvent accueillir respectivement 20 000 et 15 000 personnes.
Si la
Last Arena reste classique en terme de design comme toute Mainstage de festival généraliste, c'est bien la
Elektropedia Balzaal, sponsorisée par Red Bull, qui nous en aura mis plein la vue tout le week-end.
Composée de 3 immenses panneaux LED associés à un jeu de lumière dantesque, cette scène délivre son véritable potentiel à la tombée de la nuit. On peut même y prendre un peu de hauteur grâce aux estrades placées au milieu du dancefloor pour apprécier encore mieux les shows.
Deux gros shows auront notamment attiré notre attention du fait de la qualité des visuels proposés, ceux de
Rezz et du français I Hate Models qui nous ont tout bonnement scotché au sol.
Pour ce qui est des autres scènes, on peut en retrouver 5 sous d'énormes chapiteaux, la
Boombox,
La Petite Maison dans la Prairie,
Le Labo, La
Dub Corner et
La Salle Polyvalente.
Enfin, une nouvelle scène a fait son apparition cette année, le
Rockamadour. Gros coup de coeur pour cette scène intimiste qui, avec les pieds dans le sable et un DJ booth au milieu de l'arène, offre un véritable coin de paradis au milieu du festival.
Couplé avec le cadre naturel, le site du festival reste particulièrement unique en son genre. Danser au milieu des éoliennes on peut dire que ça a de la gueule !
L'organisation
Après 30 années d'existence, on peut dire que l'organisation à
Dour est bien rodée. Les stands de nourriture et boissons sont en nombre et il est toujours possible d'être servi sans trop attendre. Idem pour les toilettes, les points d'eau ou encore les espaces chill qui sont très nombreux dans le festival.
En battant son record d'affluence cette année, le festival a rencontré quelques difficultés pour ce qui est de l'entrée le jeudi. Certains ont malheureusement attendu plusieurs heures pour pouvoir entrer dans le camping notamment à cause des bugs du système informatique.
L'un des points où l'on ne peut pas attaquer le festival c'est bien sa communication. Que ce soit sur les réseaux sociaux où dans l'enceinte même du festival, tout est très bien indiqué. Des écrans géants sont disposés devant chaque scène avec les horaires de passage des artistes ou encore les dernières informations importantes.
Le festival fait aussi un vrai effort sur la décoration avec des allées très colorées et équipées de nombreuses bâches où les artistes sont dessinés. Un vrai bon point dans une expérience de festival.
Tout n'est malheureusement pas parfait à commencer par le système de paiement. A l'heure où la quasi totalité des festivals utilisent le système cashless, à
Dour, il faut toujours acheter des tickets pour pouvoir payer sa nourriture et ses boissons.
Un système qui, malheureusement, ajoute une file d'attente supplémentaire en plus de celle aux stands de boissons/nourriture. Un point d'autant plus étonnant qu'il est possible de payer sa douche au camping via la puce du bracelet...
Autre point qu'il serait nécessaire de corriger, l'absence de gobelets réutilisables. Toutes les boissons sont servies dans des gobelets en plastique à usage unique ce qui laisse l'espace concert en véritable déchetterie à la fin de soirée.
Pour ce qui est des tarifs dans le festival, comptez 5,50 euros pour une pinte de bière et une dizaine d'euros pour un burger. Les douches dans le camping sont payantes au tarif de 2 euros.
Le public
Festival généraliste oblige, le public est très varié à
Dour. Toutes les tranches d'âge sont présentes pour un public majoritairement connaisseur. Un public venu des 4 quatre coins du globe avec une très grosse communauté francophone.
En dehors des concerts, l'atmosphère qui règne à
Dour est assez unique en son genre, tout le monde est là pour faire la fête et s'évader du quotidien pendant 5 jours. Il faut vraiment être sur place pour s'en rendre compte.
Ici, pas de "Hey Hey, Oh Oh" mais des "DOUREUUUH" criés à chaque concert, une façon pour les festivaliers de remercier les artistes mais aussi pour les artistes de chauffer la foule.
Bilan
Une édition 2019 de
Dour qui aura donc tenu toutes ses promesses avec à la clé un record de fréquentation. Le cadre magnifique au pied des éoliennes, une atmosphère qu'on ne retrouve nulle part ailleurs et une programmation magistrale font de ce festival l'un des piliers de la scène mondiale.
Rendez-vous désormais du 15 au 19 juillet 2020 pour la 32ème édition du festival.
DOUREUUUH !
Crédit Photo : Camille Wanin
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Article rédigé par MAMat
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