A-trak parle de l'évolution de la musique électronique

A 15 ans, Alain Macklovitch gagnait son premier concours de DJ sur vinyles, et aujourd'hui c'est un artiste connu et reconnu de la scène electro. Les plus érudits auront reconnu l'identité civile d'A-trak, ce pilier de la musique électronique. Alors que la plupart des vétérans dans la discipline sont assez critiques envers l'évolution de la musique électronique, lui est plutôt optimiste sur la suite des événements.

Dans une interview accordée à Edmsauce.com, le DJ-producteur québécois confie son ressenti : "La Dance Music est à un tournant de son existence, en pleine transition actuellement et je suis très excité à l'idée de faire partie de cette évolution. On sent qu'on est capable d'écrire un nouveau chapitre dans l'histoire de la Dance Music. Ce n'est pas un genre de machine incontrôlable qui nous échappe. Au contraire, c'est à nous de trouver quelque chose de suffisamment prenant pour que la nouvelle vague adhère."

A-trak avoue qu'il n'aurait jamais pu imaginer ni anticiper "il y a 5, 6 ou 7 ans à quel point la musique électronique aurait pu devenir si gigantesque". Il a dédié sa vie à sa passion du DJing et n'aurait lui même jamais pensé atteindre un tel niveau. Il s'interroge d'ailleurs : "Qui aurait pu deviner il y a 5 ans qu'aujourd'hui il existe des genres de musique comme la Tropical House ? On peut sentir que quelque chose de nouveau se trame, mais impossible de savoir exactement quoi."



C'est sûr que la musique électronique a sacrément évolué en peu de temps. A-trak considère que l'avènement de l'internet grand public a joué un rôle majeur dans cette transformation : "Des gamins de 11 ans peuvent aujourd'hui tomber amoureux de la culture DJ alors que ce n'était pas possible avant internet. Les plus jeunes ne pouvaient pas aller en boite avant, alors que la musique et l'art sont désormais accessibles à tous grâce à internet."

Les Lives

Le Canadien donne son avis sur plusieurs sujets : "J'aime ce qui déchire. L'art a besoin de grandir. Personne n'a jamais dit que cette culture devait être forcément de paire avec des platines vinyles. Mais il y a une sorte de paradoxe parfois quand certains producteurs parlent de live alors qu'ils sont juste en train de passer sur leur ordinateur leur musique faite dans un studio. Un peu de DJing et d'improvisation dans les playlists, ça c'est du vrai live pour moi."

Le rap et la musique électronique

"Il y a deux ans, la majorité des rappeurs ne pointaient pas le bout de leur nez dans les festivals. Dans le domaine des shows live, le monde du rap était vraiment à l'écart du reste de la scène musicale. Maintenant, vous pouvez aller à un festival et voir DJ Mustard avec toute une ribambelle de rappeurs."

L'info inutile

A-trak n'a toujours pas pu rencontrer Barbara Steisand, bien qu'il ait entendu dire qu'elle avait bien aimé la chanson "Barbra Streisand" de Duck Sauce. Et c'est toujours un de ses objectifs personnels de faire sa connaissance.

Article rédigé par Adrien Polak