Présents dans cet univers depuis 20 ans, Zdar et Boom Bass aka Cassius, Philippe et Hubert de leur prénom, ont évoqué les nouvelles raves qui attirent de plus en plus de clubbers dans des hangars. Et ils les ont comparé à celles qu'ils ont connu.
"Il y a quand même un truc magique. Si c'est toute la même génération qui fait ça et que chacun tripe quand il y va, c'est vrai que ça a peut-être un côté plus marrant d'aller dans un hangar un peu crado faire un truc de nuit," a déclaré Hubert lors d'une rencontre avec GreenRoom.fr.
"En fait c'est des fausses raves"
Philippe, lui, s'est montré plus perplexe : "
J'espère juste que c'est réel. Moi j'ai commencé dans les raves mais il y avait un vrai problème avec la police, les cailleras, plein de choses. C'était un peu bancal. Mais je ne sais pas du tout ce que c'est les raves maintenant, ça n'existe plus les flics arrivent tout de suite. Donc en fait c'est des fausses raves."
Philippe aka Zdar a ensuite évoqué ses souvenirs : "
C'est vrai que ça craignait, Invaders parfois la musique s'arrêtait et c'était vraiment relou surtout si t'étais tout ahuri, c'était insupportable. Parfois le groupe électrogène s'arrêtait, après il y avait les flics qui arrivaient et qui voulaient les faire éteindre... À la fin c'était un peu dur. Mais tous les trucs comme Mozinor étaient incroyables, l'esprit rave est extraordinaire. Après il ne faut pas en faire un truc Walt Disney, il faut faire un vrai esprit rave."
"S'il fallait jouer trois heures de plus, ils jouaient trois heures de plus"
Philippe semble d'ailleurs regretter l'évolution du milieu : "
Les DJ doivent être de vrais DJ, pas des mecs qui viennent cachetonner comme ils le font toute l'année. Les DJ à l'époque des raves, Armando et tous les autres, jouaient et s'il fallait jouer trois heures de plus ils jouaient trois heures de plus. Le mec est en train de triper il faut le laisser triper. Le principe de la rave ça ressemble plus à ce que fait un mec comme Ricardo Villalobos maintenant ou les vrais DJ qui peuvent faire une nuit entière en fait, si tu kiffes tu joues. Le problème c'est que c'est devenu une espèce d'énorme business. Il y a le planning, les trucs, et le gars est déjà parti pour faire son autre truc (...) Maintenant on est quand même dans un monde, et nous les premiers, à arriver dix minutes avant notre set et repartir dix minutes après, à part si on se met à kiffer comme des dingues. En revanche si on se met à triper et que t'es avec des programmateurs qui te disent « vas-y continue de jouer », c'est génial."
-> Pour lire l'interview complète,
ça se passe sur le site GreenRoom.fr
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Article rédigé par Olivier Brilleau
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