Le weekend du 7 et 8 octobre 2016, près de 15 000 fans de techno underground s'étaient donné RDV dans la région Nord-Pas-de-Calais à Halluin afin d'assister à la 12ème édition du NAME Festival. Retour sur cet événement techno devenu une véritable institution.
Les lieux et l'organisation...
Pour la première fois, le NAME Festival se tenait à Halluin au Port Fluvial. Il faut avouer qu'en partant de Lille, on se posait beaucoup de questions quant à notre arrivée sur les lieux.
Avec seulement deux navettes mises en place par les organisateurs, et des bus rapidement pris d'assauts, le choix nous semblait bien restreint pour arriver sur les lieux du festival.
Arrivée par nos propres moyens, premier constat à l'entrée : les sacs à dos sont interdits cette année, et malheureusement il n'y a pas de vestiaires (embêtant quand on est en plein mois d'octobre avec l'obligation de porter sa doudoune)...
Cette année, les warehouses aux grands plafonds ont laissé place à de grands chapiteaux foulant l'herbe. On fait un tour de site, et nous découvrons les multiples foodtrucks : burritos, burgers, friteries. Il y en a pour tous les goûts cette année et c'est tant mieux. On se laissera tenter par une frite à 3 euros la barquette avant d'aller danser. Plus que raisonnable.
Le site nous semble plus petit que les années précédentes. On se sent un peu enfermé. A notre grande déception, nous découvrons que tous les bars se trouvent à l'intérieur. Pas de bar à l'extérieur nous laisse déjà penser qu'à partir d'une certaine heure de la nuit, il faudra subir les chaleurs intérieures des chapiteaux, et surtout le public en masse. Enfin on reprochera également un manque de point d'eau, nous obligeant à acheter plusieurs bouteilles d'eau au bar.
Côté système son, rien à redire, nous l'avons réellement apprécié. Ce dernier étant parfaitement adapté aux chapiteaux et à l'espace extérieur.
Les prestations...
Le vendredi était sold out ce qui rendait l'accès aux différentes scènes difficiles. Il faut dire qu'avec des artistes tels que
Laurent Garnier,
Seth Troxler,
Recondite ou
Stephan Bodzin, il était difficile de ne pas afficher complet.
Nous commencerons notre nuit le vendredi avec
Recondite, le producteur allemand nous berce de ces tendres mélodies profondes pendant un live d'une heure. Un vrai régal quand on sait à quel point l'artiste aime se produire en live.
Stephan Bodzin, se produira également en live pour une heure trente sur la seconde scène. Revisitant tous les grands classiques de son album Powers Of Ten sorti en 2015, il nous transporte grâce à une grosse ligne de basses et des mélodies singulières. ce dernier aura raison de nous jusqu'a la fin de sa prestation.
Et c'est sans conteste
Laurent Garnier qui retiendra notre attention cette soirée. Attendu par une salle pleine à craquer, le DJ fait son entrée sous un tonnerre de cris et d'applaudissements. Pendant trois heures, il passera de la techno, à la house, en passant par des rythmiques afro et disco. Il réussi à maintenir un public à bloc jusqu'au bout le rappelant même pour une dernière track, en vain, il est six heures et c'est l'heure de dormir.
Le samedi, le line up est un peu plus brut : au tour de
Paula Temple et sa techno inqualifiable de se donner en spectacle sur la scène 2 aux alentours de 00h. Le public semble satisfait à l'image d'une techno rapide qui monte à la tête de chacun d'entre nous. Nous décidons de rester sur la scène 2, puisque
Ellen Allien, la marraine du festival qui n'a manqué aucune édition en 12 ans se charge d'envoyer les festivaliers sur une planète autre que la terre.
3h et nous retournons sur la scène 1, pleine à craquer pour Maceo Plex. Ce dernier nous transporte grâce à un set bien ficelé en jouant ses plus grands classiques mais aussi des unrealeased.
Il laissera ensuite la place à Mind Against, le duo Italien proche de Tale Of Us qui nous transportera de minute en minute dans une transe magnétique. Parfait pour finir notre weekend.
Le mot de la fin...
Malgré l'état d'urgence obligeant les organisateurs à interdire les sacs à dos, quelques points négatifs comme le manque de bar à l'extérieur, des flux mal gérés et pas de point d'eau, oui le Name a convaincu, et plus qu'un peu! En effet, le line up, l'excellent système son et la formidable ambiance nordiste ont fait de ce weekend un moment extraordinaire pour tous les participants. Le Name reste une valeur sûre, et nous ne pouvons que vous encourager à y aller. La petite note de la fin 8/10.
Enfin, sachez que pour ceux qui ne veulent pas attendre jusqu'à octobre prochain, l'équipe organisatrice Art point M organisera en mars 2016 une édition hivernale du Name. To be continued...
Crédit Photo : Jacob Khrist
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Article rédigé par Justine perry
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