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Interview : Plastic Toy se livre pour la première fois !

Par Louis D

Petit jouet mystérieux, Plastic Toy a accepté de nous donner sa toute première interview ! Son personnage, le COVID, son processus de création ainsi que son futur, voici les sujets abordés pendant son interview, ci-dessous.


Présentation de Plastic Toy


En premier lieu, merci d'avoir accepté notre invitation. C'est la première interview que tu donnes pour un média français et on t'en remercie. Pour ceux qui ne te connaissent pas, je te laisse te présenter :

« Plastic Toy est un alter égo que je me suis fabriqué depuis pas mal d'année, me suivant depuis mes débuts dans la musique. Cette transformation s'est concrétisé lors de la release de la track ainsi que le clip de 'Try Me' avec Dj Snake Dj Snake. À travers ce clip, on a essayé de mettre en images la transformation de l'humain au jouet. Aujourd'hui, je redécouvre le monde à travers mes yeux illuminés de jouet ; le monde est une grande cours de récréation dans laquelle, aujourd'hui, j'ai bien envie de m'amuser. »



Le parcours et l'histoire de Plastic Toy


Cet alter égo/personnage est arrivé bien avant la release avec Dj Snake Dj Snake ?

« C'est un personnage que je fabrique depuis de nombreuses années. Pour ce titre, Dj Snake Dj Snake a bien appuyé sur l'univers que j'ai mis en place jusqu'à maintenant ; il a bien suivi la direction du morceau et respecté l'univers artistique que je voulais insuffler dans la collaboration, même avec le clip. Tout cela nous a permis de développer le début du "Story Telling", le premier chapitre de l'histoire. »

Comment est arrivée cette collaboration avec le frenchy ?

« Cela coïncidait avec le début de son label Premiere Classe, qui était un "Graal" pour tous ceux qui faisait/font de la musique électronique. J'ai envoyé deux démos, un peu comme des bouteilles à la mer et sur les deux, il a adoré 'Try Me'. On en a pas mal discuté et comme le morceau lui plaisait vraiment, on s'est dit qu'on allait le retravailler ensemble, pour le pousser au maximum. C'est ce qui a donné cette collaboration, dont je suis très fière. »

Quels idées Dj Snake Dj Snake a apporté à ce titre ?

« Ça a été un va et vient, avec plusieurs versions envoyées. On en a pas mal discuté et on peut dire que la limite est flou entre son travail et le mien. Ce titre a été fait à deux, même si je suis ai envoyé une démo bien avancée. Il a eu 2 - 3 idées pour le break et il a su rajouter la touche "magique" qui a fait que le morceau a été un beau succès »



Par la suite, tu sors deux autres titres : 'Escape' sur Premiere Classe et 'Lie Machine' sur La Mercer Mercerie, le forum que Mercer Mercer a ré-ouvert pendant le premier confinement. Puis la dernière en date est un flip du titre 'Pacemaker' de KIYA. Parle-nous un peu de ces trois titres.

« 'Escape' était un enchaînement logique, en continuant sur la maison mère Première Classe, la maison qui m'a donné ma chance. Ensuite, il y a eu Mercer Mercer, avec qui je collabore très souvent, qui a ré-ouvert La Mercer Mercerie. C'était un rêve, car il y a de ça 15 ans, je suivais déjà le forum avant que l'aventure avec la musique électronique commence et c'était très drôle de tout redécouvrir et découvrir que c'était lui derrière ce forum. Quand il m'a proposé de sortir un morceau dessus, j'ai, bien sûr, tout de suite accepter. Enfin, il y a eu le morceau avec KIYA. On a un profil un peu similaire : on est tous les deux arrivée via Dj Snake Dj Snake, on avait un profil assez mystérieux et j'adorais son morceau donc ça c'est aussi fait naturellement. »

Plastic Toy aborde sans interruption la période Covid qu'il a vécu et ce que ça lui a apporté.

« Il y a eu le Covid à ce moment-là. Il a donc fallu essayer d'envisager les choses un peu différemment, comme il n'y avait plus de live. Ça a permis de faire de la musique, de tester de nouvelles choses justement, de tester des remix. Je pense que ça nous a tous donné du temps, un peu pour nous re-concentrer pour refaire les fonds de tiroirs, pour voir ce qu'on avait envie de faire, comment on voulait développer la suite du projet, etc. »

"On a eu le temps de nourrir un peu nos projets, d'échanger les uns avec les autres."


Pour rebondir sur le Covid : a-t-il eu un effet positif ou négatif sur ton travail et tout ce que t'avais prévu comme, par exemple, des "releases" ?

« Ça a été très compliqué, que ce soit pour tous les artistes et pour tous les autres domaines d'activités. On a tous revu notre façon de vivre et de fonctionner. Après, effectivement, ça a été problématique dans le sens où il n'y avait plus d'événement, il n'y avait plus rien de vivant. Donc il fallait essayer de faire ça autrement. Ça nous a donné du temps pour faire beaucoup de musique, pour nous re-concentrer et pour découvrir de nouvelles choses. On a eu le temps de nourrir un peu nos projets, d'échanger les uns avec les autres. J'ai découvert plein de trucs pendant le confinement justement, où j'avais le temps de creuser et de revenir à des trucs qui étaient même sortis à longtemps, de réécouter des titres que j'avais pu zapper à l'époque, qui pourraient ou qui ont pu m'inspirer. »



« Cette période était cool malgré tout. J'avais besoin aussi de ce temps-là pour vraiment développer la vision, tout l'univers autour de mon personnage. On a tous essayé de mettre ce temps à profit de la meilleure façon possible puisqu'on ne savait pas quoi faire, on ne savait pas combien de temps ça allait durer : c'était un peu inédit. Pour te répondre : je pense que c'est un mélange des deux. Ça a fait beaucoup, beaucoup de mal à l'industrie, mine de rien, parce que tout a été à l'arrêt et en même temps, je pense que c'était bénéfique pour tous les processus créatifs. »

Toutes les titres que tu as sortie ont un laps de temps qui est quand même assez grand pour des "release". Est-ce quelque chose de normal ou alors y a-t-il eu des soucis (contractuel ou autres) ?

« J'ai pas eu de problème contractuel ! Ça a été un choix de justement pas sortir, pas essayer d'inonder dans un moment où on était tous un peu perdus, on n'était pas concentré, on ne savait plus quoi faire. Il y a eu quelques trucs qui sont sortis pendant le confinement, mais c'était surtout les très grosses têtes et je n'ai pas voulu inonder les plateformes. J'ai préféré prendre le temps de structurer un peu tout ça dans ma tête, préparer les sorties. Mon but était pas de sortir un morceau pour derrière me demander quelle sera la suite, étant donné qu'on était dans une situation trop incertaine. J'ai préféré garder tout ça sous le coude et me dire que ça sortira en temps voulu. Il n'y a plus de règles maintenant, il n'y a plus de format. »

"Je fais tous mes contenus et mes visuels moi-même, que ça soit les visuels sur Instagram, les 'PLASTIC TOY STORIES' ou autres."


Pendant le premier confinement, tu as sorti les 'PLASTIC TOY STORIES' où tu mets ton alter égo en action dans un décor 3D avec une ambiance très froide. Peux-tu nous en parler ? Comment t'est venue cette idée ?

« L'idée des 'PLASTIC TOY STORIES' est quelque chose que je voulais faire depuis un moment. Je voulais faire un espèce de format un peu récurrent, comme des épisodes de podcast. Cela donne l'occasion de mettre de la musique sur un format un peu plus long, de faire découvrir d'autres choses, de mettre des morceaux pas forcément à moi, mais de ce qui pourrait éventuellement se retrouver dans un DJ Set, à l'avenir. Ça me permet de développer, de montrer un peu plus de mon univers. »


« Visuellement, je ne voulais pas d'un simple visualiseur. Je me suis dit que j'ai un personnage. Il est important de prendre le pli du digital aussi parce que les premiers 'PLASTIC TOY STORIES' sont sortis pendant le confinement et c'était l'activité dominante, le digital. Concernant l'ambiance très froide comme ça, c'était un peu par rapport au calendrier puisque le premier est sorti en octobre et le second est sorti en février. Donc on était dans des périodes un peu plus hivernales. Au final, j'ai essayé de coller un peu à la période et au calendrier. »


« Ça reste mon esthétique aussi : un peu épuré, un peu noir et blanc. Les jeux de lumières, c'est quelque chose qui m'amuse beaucoup puisque je suis graphiste. Je fais tous mes contenus et mes visuels moi-même, que ça soit les visuels sur Instagram, les 'PLASTIC TOY STORIES' ou autres. Ça m'a donc permis d'essayer de trouver un truc un peu plus élaboré que juste un visualiseur, un equalizer qui bouge. Bientôt l'épisode trois, je pense entre la fin de cette année et le début de l'année prochaine avec deux ou trois petites surprises à l'intérieur. »

Ta dernière sortie visuelle est ton 'reveal' dans le live performance 'Playtime' avec la petite intro de transition, tout ton live set et ce qui l'accompagne. Pour toi, est-ce que c'était le moment de se révéler à ton public ?

« Il me tardait de dévoiler ce masque, même si je pense que le masque était en partie attendu. Il y avait quand même pas mal de rumeurs qui tournaient : est-ce que Plastic Toy existe vraiment ? Est-ce que c'est un alias d'un autre DJ ? Est-ce que c'est Petit Biscuit Petit Biscuit ? Il y a eu un tas de rumeurs et ça m'amusait beaucoup. Je me suis dit qu'à un moment, il allait falloir commencer à donner des éléments de réponse, si ce n'est tout. Mais je voulais raconter la suite de l'histoire. C'est pour ça qu'on a commencé avec un petit court-métrage. »

"Maintenant, vous avez la réponse : Plastic Toy existe réellement et voilà ce qu'il fait en live."


Plastic Toy était accompagné du réalisateur de 'Playtime', Victorien. Il est passé nous dire quelques mots sur ce livestream et nous expliquer comment il a visualisé tout cela.

Victorien : « On cherchait vraiment comment montrer justement le masque / le côté réel de son personnage. On avait déjà une bonne base avec le premier clip de 'Try Me'. Du coup, on voulait vraiment mettre en avant un peu la continuité, l'histoire du jouet : on savait qu'il s'était transformé (l'humain a pris une pilule qui l'aidera à s'enfermer dans ce personnage). On voulait aussi un peu jouer sur le temps. On a vraiment montré plein de vie que le jouet a eu, un peu à la Toy Story. Ensuite, il se passe un truc un peu magique avec un piano, une musique qui justement réveille le jouet et que, grâce à celle-ci, un peu tirée de ses propres sons, Plastic Toy existe vraiment avec justement le masque. »


Plastic Toy : « On a travaillé pour que tout s'imbrique un peu de manière logique. Mais, effectivement, on avait à cœur de raconter le chapitre de l'histoire qui menait au masque avant de passer à la partie "captation live" et et à la partie performance musique. La question était : "Comment, d'un coup, on passe d'un personnage 3D sur Instagram à Plastic Toy, avec un masque, avec ses yeux qui s'illumine ?" On voulait vraiment raconter cette partie-là puisque je pense qu'elle est déterminante pour la suite. Après, effectivement, il y a la partie live où là, on a essayé de travailler un truc qualitatif autant visuel qu'au niveau du live show en termes de performances. C'est quelque chose d'un peu hybride entre le DJ Set et la partie live avec du clavier, du piano. »

Est-ce que cette idée-là pourrait être amenée sur des dates, par exemple en France ou autre part ?

« Bien sûr, c'était aussi une sorte de carte de visite. Jusqu'à présent, on était complètement digital, on ne savait même pas si Plastic Toy existait réellement. Maintenant, vous avez la réponse : Plastic Toy existe réellement et voilà ce qu'il fait en live. On peut se présenter devant des gens et proposer le concept. J'ai extrêmement hâte de présenter tout ce que j'ai en stock. J'ai plein de choses à montrer et j'espère que ça va arriver vite. »

Les futures actualitées de Plastic Toy


Tu as "teasé" pas mal d'IDs dans tes 'PLASTIC TOY STORIES' ou encore dans 'Playtime'. Sont-elles toujours d'actualité ?

« Il y en a qui sont, effectivement, toujours d'actualité. Il y en a certaines qui vont arriver très bientôt d'ailleurs. Je sors pas mal de musique jusqu'en mars 2023. Il y a donc quelques morceaux qui vont arriver, dont certaines IDs que j'ai pu jouer dans les 'PLASTIC TOY STORIES' ou dans 'Playtime', mais pas que.

Je n'ai vraiment pas d'ordre défini, d'ordre précis. Je le fais un peu à l'instinct. Comme je t'ai dit : tout est pour moi une grande cour de récréation. Il n'y a plus de règles, plus de style. Je n'ai pas envie de m'enfermer dans une case. Je fais ce que je veux quand j'en ai envie.
»

Tu n'as pas envie de te lier / Tu n'es pas dans une optique de devoir rentrer dans des playlists de plateforme de streaming ?

« Non, pas du tout. Depuis le début, on est vraiment guidé par la direction artistique et la vision qu'on a du projet global et pas du tout par des règles qu'on pourrait nous imposer ou des règles qu'on pourrait se fixer. On développe vraiment le projet tel qu'on l'imagine avec toute mon équipe et c'est vraiment notre seul critère : rester fidèle à l'idée qu'on s'est donné du projet. »



On lit pas mal d'extraits disant que ton style pencherait vers de la "House" / "Deep House". Comment tu définirais ton style, que ça soit sur les DJ Set que tu fais ou même tes titres ?

« Je ne m'interdis aucun style et je ne m'interdis aucun BPM. J'adore l'énergie des morceaux un peu "uptempo" qui tournent autour de 125 ; de la musique de club, dansante qui est quand même la base. Mais je peux, aussi, aller dans des BPM plus rapides. Il y a des passages un peu garage dans les 'PLASTIC TOY STORIES' où on monte en BPM et autant je peux redescendre et j'aime beaucoup le côté "vibe chill" de BPM plus lent.

Par ailleurs, mes deux prochaines sorties sont un peu dans cette veine-là, pour vraiment marquer cette ambiance une peu plus lente, plus 'cool'. Ça reste de la musique, donc on n'est pas forcément obligé de mettre un gros kick à tous les temps à 126. Il n'y a pas de règles : c'est la musique qui me plaît. Je ne m'interdis aucun style, je ne m'interdis aucun remix.
»

Faire un titre avec un rythme plus élevé (135-140 BPM) comme plus lent (100 BPM) serait possible du moment qu'il a ton identité ?

« Complètement ! Je me fie plus aux sonorités, aux mélodies et à l'ambiance générale du morceau plutôt qu'à un style où je vais me demander si c'est suffisamment "House" pour Plastic Toy ou c'est suffisamment "Future Bass" par exemple. Je ne raisonne pas trop en termes de style. Là, les prochains morceaux sur lesquels je travaille en ce moment même : on part encore dans quelque chose de différent, même si ça reste du Plastic Toy et j'ai l'impression que je trouve de nouvelles façons d'exploiter ces sonorités. »

J'ai pu assister à ta première date devant un public : elle avait lieu lors de la Bakery Party de Aazar Aazar à Amsterdam, pendant l'Amsterdam Dance Event. Explique nous ton ressenti, la réaction du public pendant ton set, etc. !

« Déjà, j'adore son concept de Bakery Party. Je trouve que c'est un des meilleurs concepts de ces dernières années. Puis ça colle à son personnage et je suis très fan de ça. Je trouve que tout est lié, tout est cohérent. J'avais déjà fait en tant que spectateur la première édition à Amsterdam. Il en avait aussi fait une en "Release Party" à Paris où j'étais présent. Pour cette édition, il m'a gentiment proposé de participer à cette grosse fête avec eux et évidemment, j'ai accepté tout de suite. C'était un sacré "kiff" de jouer avec toute l'équipe de Français. On se connaît tous, on s'apprécie et c'était vraiment cool de partager ça avec eux. »

« Concernant le public, je m'attendais à rien du tout. C'était presque un test. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et les gens étaient cool et au rendez-vous. C'était vraiment mortel. »



"Début 2023 : j'ai une grosse collaboration avec un producteur français qui va aussi arriver, dont je suis très content."


Cette date t'a donné envie d'étendre l'expérience ?

« Bien sûr ! C'est une envie que j'ai depuis le début. Alors je ne voulais pas le faire n'importe comment. Là, c'était une invitation que je ne pouvais évidemment pas refuser. Mais bien sûr que j'ai très envie de proposer un truc cool en live. Je n'ai qu'une hâte, c'est de revoir les gens en direct et qu'on s'amuse tous ensemble. Le but, c'est de s'amuser, se rencontrer, danser, prendre du plaisir. Et donc j'ai extrêmement hâte de montrer tout ce que j'ai à dévoiler en direct. »

Des dates seraient déjà dans les plans ?

« On est en discussion, effectivement, que ce soit pour l'été prochain ou peut être même un truc avant l'été prochain, avant d'éventuels festivals. On aimerait essayer une première apparition où on pourrait effectivement développer tout l'univers et montrer quelque chose qui nous ressemble vraiment. »

On arrive à la fin de cette interview. Merci beaucoup pour ton temps ! Aurais-tu des annonces/exclus à nous dévoiler pour la fin ?

« Les prochains gros mouvements : j'ai deux "release" sur un label hollandais d'ici la fin de l'année dont je tairai le nom pour l'instant. Il n'y en a pas tant que ça, donc on peut éventuellement se faire une idée. Après, début 2023 : j'ai une grosse collaboration avec un producteur français qui va aussi arriver, dont je suis très content. C'est une collaboration assez surprenante parce qu'on n'est pas spécialement dans le même style et pourtant, on a réussi à faire un morceau qui est vraiment à mi chemin entre nos deux univers, ce qui est plutôt cool. Enfin, un morceau sur un label français cette fois.

J'espère que ça vous plaira, que ça plaira aux lecteurs de ClubbingHouse. Avec plaisir de se recroiser à de prochaines occasions et aux prochaines dates.
»

Le nom du label Hollandais est dévoilé : Hexagon. Plastic Toy vient de sortir son titre "One Time" sur le label de Don Diablo Don Diablo, que vous pouvez retrouver sur toutes les plateformes de streaming !


Louis D Article rédigé par Louis D
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