Après un concert complet à l'Elysée Montmartre, Lost Frequencies était de retour à Paris avec son live (version 2022) dont nous avions pu apercevoir un extrait lors du livestream de Tomorrowland cet été. Cette fois, il s'attaquait à la mythique salle aux fauteuils rouges : l'Olympia.
La scénographie
Contrairement à l'année dernière,
Lost Frequencies n'est plus seul sur scène. Au centre de la scénographie proposée,
Felix entouré de deux tables où se trouvent ses synthés, est accompagné par un batteur, par un chanteur en la personne de
Kye Sones et par un autre musicien qui jongle entre synthé et guitare. Tout ce petit monde se trouve devant un grand écran qui diffuse des images de l'artiste et des visuels épurés rappelant parfois le graphisme coloré d'un
Flume.
Le show est mis en valeur par les jeux de lumières qui permettent de modifier l'ambiance selon la couleur des morceaux joués.
Lost Frequencies alterne entre différentes configurations et instruments tantôt piano/voix, guitare électrique et son fidèle keytar.
Le public / l'ambiance
L'
Olympia sold-out, le public est en feu et très réactif aux sollicitations de
Lost Frequencies ou de
Kye Sones. On regrette toujours un peu qu'il ait parfois dû mal à se détacher de son téléphone notamment en fosse pour pleinement vivre le concert. Toutefois, on avait le droit à un public des grands jours qui connaissait par cœur les chansons joués et qui était là pour faire la fête.
La communauté de
Lost Frequencies est bienveillante et montre beaucoup d'amour au producteur. Mention spéciale à cette jeune femme qui est venue avec un panneau pour demander à jouer la dernière note du show sur le keytar. Son rêve est exaucé par
Felix qui remercie à plusieurs reprises son public pour l'ambiance. La barre est placée haute pour la suite de la tournée européenne de
Lost Frequencies.
Le concert
Pour sa première à l'
Olympia, Tony assure. Avec son remix de "La Foule" et de "Turn On The Lights Again" il se met le public dans la poche. Les BPM s'accélèrent sur "The Game is dead" et on bouge sur son dernier titre "Tonight's the night", super groovy, un gros coup de cœur. Un set parfait mais trop court (40 minutes). Certes ce soir la star c'est
Lost Frequencies mais on souhaite à
Tony Romera de revenir vite à l'
Olympia en solo car avec lui on passe toujours un très bon moment.
On ne sait pas trop comment va être la prestation de
Felix car le soir d'avant il avait dû annuler sa prestation à
Lyon pour raisons de santé. Pourtant, c'est un
Lost Frequencies en forme qui fait son apparition sur la scène de l'
Olympia. Porté par le public, il démarre fort avec son Deluxe mix d'"All or Nothing" dont les kicks font trembler les murs de la salle. Il enchaîne avec quelques autres morceaux deluxe avant d'être rejoint par
Kye Sones qui harangue la foule.
Le public est bouillant. Il implose sur l'enchaînement entre "Recognise Deluxe mix" et "Thunderclouds" qui nous donne l'impression d'être de retour à
Tomorrowland où nous avions découvert une partie de ce liveshow. On accroche à tous les titres deluxe reconnaissables par leurs sonorités organiques.
Le fait que la batterie remplace le kick éléctro habituel donne vraiment un + au show. L'énergie du batteur est ultra communicative et on se met à battre la mesure comme lui avec nos mains. Impossible de retranscrire par des mots la frénésie qui nous prend le corps durant le passage drum'n bass "Black & Blue" & "Here with you (Netsky Remix)".
Entre ces décharges d'énergie,
Lost Frequencies transporte aussi ses fans avec ses titres plus chill mais tout aussi "happy" comme "Where are You Now" ou "Reality" repris en guitare acoustique. Vers la fin du concert, il se pose en devant de scène sur un piano numérique pour un mashup en piano/guitare/voix de "Like I Love You", "Crazy" et Are You with me". Un moment suspendu qui rappelle qu'au delà des mélodies, les paroles des titres de
Lost Frequencies véhiculent des messages d'amour.
Enfin, on apprécie la scénographie pensée pour "Questions" (les paroles s'affichent derrière
Felix) et de découvrir le dernier remix de "Chemical High" ainsi qu'un nouveau morceau intitulé "Gone". Le concert se conclut par "Electrified" sous les applaudissements et la standing-ovation du public conquis par ce live.
Conclusion
On a passé un très bon moment au concert de
Lost Frequencies. Comme pour beaucoup, le live donne vraiment un cachet supplémentaire à la prestation et vient mettre en lumière les mélodies qu'on a parfois tendance à oublier au profit des kicks lors d'un dj set. Artiste complet,
Lost Frequencies est généreux sur scène et il le prouve en donnant l'opportunité à
Tony Romera d'assurer sa première partie.
Devant un public en feu,
Kye Sones et les musiciens se donnent à 100%. Cela donne des moments magiques où le public reprend de concert les sons iconiques du belge ou fait trembler le sol de l'
Olympia. Le sens des choses voudrait que
Lost Frequencies s'attaque, l'an prochain, à une plus grande salle pour un nouveau live mais je pense qu'il serait bien plus intéressant de le revoir dans une moyenne arène comme
Le Trianon ou
La Gaîté Lyrique car l'atmosphère du live et les émotions qu'il dégage se ressentent mieux en petit comité.
Crédit Photo : Louis D
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Article rédigé par Alban Sauty
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