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Récap : Elektric Park 2021

Par Alban Sauty

Début septembre, Louis et Alban étaient à la onzième édition d’Elektric Park près de Paris. Après une année blanche, le festival revenait dans le parc de l’île des Impressionnistes pour non pas une mais deux journées de fête et de célébrations autour de la musique électronique. Retour sur ce week-end qui restera gravé dans l’histoire du festival.


Le cadre


C’est sur la magnifique île des Impressionnistes à Chatou (78) que le festival se déroule depuis plus de dix ans. Décoré pour l’occasion, le parc arborait de multiples fanions suspendus au dessus des diverses scènes. Un espace chill composé de canapés en palettes était aussi disponible et on a également pris plaisir à s’allonger dans l’herbe pour souffler quelque minutes ou s’abriter du soleil sous un arbre le temps d’un instant.



Les scènes


Comme les autres années on retrouvait comme MainStage la Yellow située à l’entrée du festival. Elle présentait une architecture différente de la dernière édition en 2019 puisque les espaces VIP surplombant la scène avaient été supprimés et la scène semblait avoir été rehaussée. Mise en lumière par un mur d’écrans LED le jour, elle rayonnait avec les nombreuses lyres et lasers une fois la nuit tombée et pouvait aussi s’appuyer sur des effets pyrotechniques et quelques canons à serpentins.



En s’enfonçant dans le parc nous tombions sur la Red (samedi) et l’Orange (dimanche) qui prenaient donc la place de la Green absente cette année. Une scène simple mais certainement la meilleure du festival avec un travail poussé sur le lightshow et une utilisation des lasers en soirée qui collait parfaitement avec l’esprit de cette scène. Petit plus, le manège illuminait aussi le ciel de Chatou devant la scène et ajoutait du cachet à l’endroit pendant la nuit.





Attendu de pied ferme par bon nombre de festivaliers, la Blue se situait derrière la Yellow à l’exact emplacement de la Red en 2019. Vous suivez toujours ? Plus petite que ses consoeurs, elle se présentait sous la forme d’une structure en triangle. Non loin, de celle-ci nous retrouvions la Black composée de palettes surmontées de miroirs. Elle proposait un système son assez impressionnant et paradoxalement le meilleur du festival. Enfin, une scène backstage, autre nouveauté de cette année, était proposée et comprenait uniquement un DJ booth.



La programmation


C’est une programmation exceptionnelle qui avait été concoctée par les organisateurs et Allo Floride avec un plateau d’artistes français d’exception et quelques têtes d’affiches internationales dont Vintage Culture qui se produisait pour la première fois en France.

Quelques performances n’ont finalement pas eu lieu : Andy C, We Are Brut car le comparse de Joachim Garraud Joachim Garraud sur ce projet étant russe et vacciné avec un vaccin non reconnu par la France ne pouvait pas faire le voyage, Macadam Crocodile retiré de la programmation pour une raison inconnue ainsi que la P’tite Fumée dont l’un des membres était cas contact quelques heures avant la prestation du groupe.



Cela étant, nous saluons particulièrement les directeurs artistiques pour cette programmation mêlant jeunes talents et artistes confirmés. Il semblerait que ce soit l’un des rares festivals à avoir tiré des leçons de la pandémie en termes de programmation et peu peuvent se targuer d’une telle qualité de line-up en musique électronique en France. Chapeau bas !

L’organisation


Parce que des images valent mieux que des mots pour décrire l’organisation, on vous propose de visionner cette vidéo présentant une grande partie des acteurs derrière ce festival.


En définitive, l’organisation était excellente, les flux d’entrée et de sortie restaient dans la norme d’un festival classique en termes d’attente, un large choix de restauration était proposé pour une dizaine d’euros en moyenne (coréen, pizza, américain, kebab…) et les bars étaient facilement accessible et assez nombreux. La sécurité était satisfaisante et les bénévoles toujours au rendez-vous pour nous renseigner ou veiller à propreté du site. Seul point à « revoir » les toilettes où la file était parfois assez longue, pourquoi pas en rajouter (encore) quelques uns l’année prochaine notamment pour les filles.



Enfin, on retiendra aussi les attractions, la boat-party, l’espace village et la gratuité du festival pour 1000 soignants ainsi que l’after avec un B2B Bob Sinclar Bob Sinclar & Joachim Garraud Joachim Garraud le dimanche au Sacré

Le public/l’ambiance


Le public principalement composé d’étudiants ou de jeunes actifs était au rendez-vous et particulièrement heureux de retrouver ces moments de communion avec les artistes. Voir des personnes déguisées avec le sourire aux lèvres se retrouver pour faire la fête et décompresser en cette rentrée nous a fait le plus grand bien. Les festivaliers étaient bouillants et l’ambiance particulièrement chaleureuse. La ferveur du public lors des lancers de couleurs, véritables rituels du festival, qui se sont exportés sur d’autres scènes que la Yellow témoignaient aussi de cette exaltation permanente.



Les sets


Vintage Culture

Le Brésil s’est invité à la MainStage de l’EPK en ce début de samedi après-midi ensoleillé. Pour sa première date en France, Vintage Culture particulièrement attendu par les festivaliers, nous a embarqué dans son univers plus chill qu’on ne le pensait mais parfait pour se mettre en jambes et calmer notre rythme cardiaque après s’être fait la fin du set de Damien RK à notre arrivée. Point d’orgue du set, son remix du hit de l’été de Shouse “Love Tonight“.

Purple Disco Machine



Un set assez classique toujours très house mais moins disco que Boston Bun. On a toutefois pris plaisir à découvrir des morceaux de son prochain album et à effectuer nos plus beaux et innovants pas de danse sur “Hypnotized“, “Emotion“ et “Fireworks“.

Vladimir Cauchemar



Changement radical de style ce qui fait aussi la richesse du festival avec ce set du squelette le moins bavard au monde. On note beaucoup de recours à la pyrotechnie et un set mélangeant musiques urbaines et bass house. Au final, la transition avec The Bloody Beetroots ne pouvait pas être mieux trouvée.

Dr. Peacock B2B Billx



C’est la claque de ce festival. N’étant pas tellement hard music et frenchcore nous avons décidé tout de même de tenter l’expérience et avons pris de grosses basses en pleine face. Le groupe formé pour l’occasion accompagné d’un MC fonctionne bien et on aime tout particulièrement leur remix du dernier titre de Gargäntua. Une expérience très sympa à retenter dès que nous en aurons l’occasion.

Joachim Garraud Joachim Garraud : Back In Time session

C’était sans conteste le meilleur set du festival. Programmé sur la Black en début d’après-midi le dimanche, Joachim Garraud Joachim Garraud nous a ramené 30 ans en arrière à la découverte des titres techno ayant fait la gloire de la radio Maxximum. Un pur régal en compagnie des “Space Invaders“ et des animateurs de l’époque et d’aujourd’hui de la radio ressuscitée en 2019. Certes nous n’étions pas nés au début des années 90 mais quel bonheur de bénéficier de cette transmission à notre génération. En définitive un set inédit et unique qui a ravivé des souvenirs chez certains et permis de découvrir les sonorités d’une époque où les smartphones n’existaient pas encore.



Salut c’est Cool



“On joue à la baballe tranquillou dans le Parc“ avec Salut c’est Cool désormais duo sur scène. Leur énergie débordante continue de s’exprimer avec un live sautillant et leur concert est aussi un moyen de renforcer nos connaissances sur les infrastructures publiques comme les ronds points et les châteaux d’eau. On regrette toutefois l’absence d’un sacré bout de bois alors que de nombreux arbres nous entourent. On ne sait pas si c’était la dernière apparition du groupe sur scène ou si nous pourrons les retrouver dans quelques mois mais on espère que leur techno continuera de sortir des enceintes des scènes françaises.

Kungs



Avec son nouveau titre “Regarde-moi“ et plusieurs ID, Kungs nous a régalé avec ce set de près d’1h30. Presque tous ses tubes ont été joués et en fosse le public a répondu présent interagissant régulièrement avec le DJ. Un bon set sous un soleil de plomb.

Bob Sinclar Bob Sinclar



Headliner du dimanche, le français a joué un set de 2h assez énergique et toujours ponctué des “Bob Sinclar Bob Sinclar is in the houuuuuuse“. Un closing de haut niveau et un set dynamique. On mesure tout de même la chance de pouvoir compter encore sur ces Dj’s aujourd’hui et leurs tubes indémodables


Conclusion


En 2019, nous pointions plusieurs points de possibles améliorations pour le festival. Cette année, le festival réalise presque un sans-faute avec l’arrivée de deux nouvelles scènes et le retour de la Blue, une sécurité renforcée, une programmation exceptionnelle à un prix raisonnable (69 euros en tarif regular pour 2 jours) et un effort réel sur la décoration et l’indication des scènes ainsi qu’une organisation presque parfaite. On regrette cependant les multiples coupures de courant ayant émaillé les sets des artistes sur la Yellow.



Signant son record avec 30 000 personnes accueillies sur 2 jours, l’EPK a réalisé une édition historique. On a déjà hâte de le retrouver sous ce format les 3 et 4 septembre 2022. A voir également étant donné la reconduite de ce format 2 jours si une offre d’hébergement type camping pourrait être pertinente et possible bien qu’il reste facile de revenir sur Paris à l’issue du festival grâce au RER A. A bientôt !


Crédit Photo : Louis D - Vidéo : Joachim Garraud
Alban Sauty Article rédigé par Alban Sauty
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