Déjà un an. Dans deux jours exactement, le 20 avril, le monde de la musique électronique célébrera un triste anniversaire, celui du décès d'un de ces prodiges, Avicii. Pour l'occasion, son père a livré un témoignage poignant.
"SOS", vous n'avez pas pu passer à côté de ce morceau sorti la semaine dernière. Le premier single de l'album posthume du tant regretté 
Avicii. Entre enthousiasme, émotion et nostalgie, les sentiments les plus marquants sont sans doute la tristesse et la sensation d'abandon lorsque l'on écoute les paroles de ce morceau composé notamment avec Aloe Blacc. Un appel à l'aide qui n'a pas su être entendu à temps.
En résonance à cette actualité, le père du virtuose scandinave, Klas Bergling, a répondu courageusement à plusieurs interviews, et notamment auprès du quotidien suédois Dagens Nyheter.
"Il me manque beaucoup plus maintenant"
Klas Bergling : "Tout le monde me demande si ça ne va pas mieux maintenant, après un an. Ils le font avec de bonnes intentions. Mais c'est pire. C'est un autre sentiment maintenant. Il me manque beaucoup plus profondément."
On le sait désormais tous, notamment depuis la sortie l'an dernier de son documentaire
"True Stories", Tim faisait parti de ceux qui s'épanouissaient bien plus en studio que sur scène. Son bonheur, c'était la production. Oui, mais voilà, poussé par son célèbre manager Arash Pournouri dit "Ash", le fragile nordique est entré dans un processus sans fin, sans répit, qui l'a vu enchaîner 350 dates en un an, quasiment donc une par jour. Un rythme impossible à tenir aussi bien sur le plan physique que mental, que regrette aujourd'hui amèrement son père.
Une machine inarrêtable et dangereuse
Klas Bergling : "C'est l'industrie elle-même qui pose problème, cette industrie qui rapporte tant d'argent aux artistes. C'est vraiment difficile d'arrêter cette machine".
En ce sens, une étude réalisée en 2014, par la
Help Musiciens UK, une organisation caritative britannique qui a pour but de soutenir les musiciens, révélait un chiffre effrayant. 71% des musiciens ont souffert de dépression ou de problèmes psychologiques durant leur tournée. Les causes : la privation de sommeil chronique qui peut dangereusement nuire au système immunitaire, mais également augmenter les niveaux d'anxiété et de dépression, voire pire, affecter la mémoire et entraîner des troubles cognitifs.
Une prise de conscience malheureusement trop tardive
Ayant pris conscience du chaos qui l'envahissait, Tim avait décidé en 2016 de stopper cette vie folle. Du moins pour quelques temps. Toujours autant de voyages, mais désormais consacrés à lui-même. Des escapades à Madagascar, au Kenya, ou encore au Pérou qui lui ont permis d'apaiser son esprit, de retrouver de l'inspiration, s'initiant même à la méditation. Mais malgré des regains de forme le mal était déjà fait, ancré en lui.
Avicii :
"Diffuser de la positivité à travers ma musique, sous forme de message. Et avoir du succès mais pas du succès matérialiste"
C'est l'une des dernières notes de positivité qu'il laissera derrière lui dans son téléphone peu avant sa disparition.
Comme pour tous parents victimes de la perte d'un enfant, la blessure de ceux de Tim ne se refermera certainement jamais, mais pour eux, place désormais à un nouveau combat. La fondation
Tim Bergling, dédiée à la prévention du suicide et à l'éducation sur l'importance de la santé mentale. Les bénéfices liés à l'album posthume de leur fils, qui verra le jour début juin, seront d'ailleurs intégralement reversés à l'association.
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Article rédigé par vicm24
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